Histoire
LA ROQUETTE SUR VAR
- Le site
Le Portalet : point de vue entre mer et montagne
- les montagnes : Férion, Arpasse, Mt Vial
- les rivières : Vésubie, Var et Estéron. A souligner : le lac du Broc.
On n’oubliera pas le canal de la Vésubie qui passe en aérien au quartier de Roche Abéï
- les villages, perchés pour la plupart : Bonson, Gilette, Le Broc, Carros en rive droite, Le Chaudan, Plan du Var, Baus-Roux, Saint Martin en rive gauche, avec Aspremont, Castagniers et Colomars. Au Sud, Nice et la baie des Anges.
La Roquette présente un intérêt stratégique indéniable.
- Le blason de la commune
D’or au mont de sinople, mouvant d’une rivière d’azur, chargés de deux clefs en sautoir ; celle de dextre d’or, celle de senestre d’argent, supportant une aigle bicéphale de sable.
Si les Grecs s’étaient établis au bord de la mer, les ligures occupaient l’arrière-pays niçois jusqu’aux Alpes. D’après Strabon, dès le 2°siècle av. J.C. ils cultivaient la vigne et l’olivier et pratiquaient l’élevage.
C’est à eux que l’on doit les longs murs en pierre sèche qui ont donné naissance aux planches ou terrasses. Ils ont aussi construit des enceintes fortifiées.
Les Ligures ont affronté les Romains durant des décennies. Nous ne savons pas quelle tribu habitait la Roquette, les Vediantins ou les Vesubiani, mais le face à face avec les Romains a rendu nécessaire la fortification des villages et des enclos à bétail. La technique utilisée était de caler à sec de très gros blocs avec un remplissage intérieur de caillasses.
Le premier village de La Roquette, Castel Vieil, a sûrement abrité une communauté ligure, mais rien de visible ne subsiste à part quelques murs cyclopéens. Le village a ensuite été habité à l’époque romaine puis au Moyen Age. Les troupeaux étaient gardés sur le mont Fubia, caractérisé par une double enceinte. Il s’agit d’un ensemble unique à la limite des communes de Levens et de La Roquette.
Castel Vieil a été délaissé vers le X° ou le XI° siècle pour le site actuel. La première mention du village « Rochetta » date de 1028. La Roquette revient à la famille vicomtale de Nice. Le village se développe autour du château, siège du fief de La Roquette et de Saint Martin. A l’époque c’est une seule commune. Après, le fief passe aux Béranger. Par la suite, des noms illustres sont rattachés à La Roquette : les Liti, les Lascaris de la Brigue (1466-1614), les Fabri, les Grimaldi, les Laugieri, les Bonfiglio.
- Une anecdote : le village est pillé en 1527 et le château est incendié en représailles à un complot contre le duc de Savoie). En dédommagement des dégâts, les roquettans reçoivent une somme qui a servi en partie à restaurer l’ancienne chapelle Notre Dame del Bosc. (fresques d’Andrea de Cella : 1526).
Les seigneurs de La Roquette ont de grosses difficultés financières aux XVII° et XVIII° siècles. Très endettés, ils vendent en 1777 le fief aux Lascaris de Castellar. Joseph Lascaris est le 1er marquis de La Roquette. C’est un personnage important : il est ministre d’Etat à Turin et vice-roi de Sardaigne. La Roquette-St Martin connaît la révolution et la restauration sarde. Après la mort du dernier marquis, Augustin Lascaris en 1838, le château passe à la famille Buerc puis à la famille Raybaud.
En 1860 La Roquette-St Martin devient française par référendum avec une écrasante majorité de oui.
En 1867, à sa demande, elle se sépare de Saint Martin. En effet, avec l’endiguement du Var en 1844-1845, les intérêts des deux villages ne sont plus les mêmes. La nouvelle commune prend le nom de La Roquette-sur-Var. Elle garde la chapelle N.D del Bosc et obtient une partie des terres gagnées grâce à l’endiguement. C’est l’origine de Baus-Roux où habitent les ouvriers qui travaillent à la construction des digues. Les maisons se situent en effet à proximité des carrières de pierre. Plusieurs industries s’y développent au début du XX° siècle, en particulier la société des chaux et ciments de Lafarge, les ciments la coùmpagnie parisienne des cimenst Portland et l’usine chimique Chiris et Jeancard qui produisait des gaz asphyxiants du type ypérite.
Aujourd’hui il reste des vestiges de ce passé industriel : la Parisienne, les anciennes usines. La tradition est maintenue puisque la société Linde fabrique aujourd’hui de l’oxygène médical.
-
- La visite du village: bâtiments et monuments présentant un intérêt
- la place de la Libération : les maisons qui l’occupaient ont été détruites en raison de leur insalubrité.
- l’église : 1682. De style baroque, clocher en quadrangulaire, surmonté d’une lanterne octogonale. Il a été reconstruit en 1813 (foudre) et après le tremblement de terre de 1887.
L’intérieur : La donation du Rosaire à St Dominique et Ste Catherine de Sienne de Gaspard Tosca (1643) surnommé il pittore ;
Apparition de la Vierge à St Antoine de Padoue (1682) de J. B. Passadesco
Les âmes du Purgatoire du même peintre. Cette toile est liée à l’histoire locale : en 1698, Alexandre Laugieri teste en faveur de son neveu Jean-Paul Bonfiglio qui doit faire aménager une chapelle dans les 5 ans suivant le décès de son oncle et l’orner d’un tableau représentant St Antoine de Padoue, St Bruno et St François d’Assise. Malgré les difficultés, le serment est honoré.
La Crucifixion auteur anonyme 1738
Le martyre de St Gaudence. Château St Ange et pyramide de Caïus
La dernière Cène (XVII°)
Le retable de bois polychrome représentant la chaire de St Pierre
L’intérieur, les tableaux et le retable ont été restaurés entre 1988 et 2003.
- la fontaine : 1897. Les maisons qui occupaient l’espace sont détruites et la fontaine est installée pour agrémenter la place.
- La montée du château : la porte se trouve à 10 m en haut d’un bel escalier.
- Les rues et passages sous voûtes : rues Soutrane (mur à fuit inversé) et rue Inférieure
- Le lavoir : pendant longtemps l’eau n’arrivait pas dans les maisons
- La salle de l’Escoulière
- Le moulin à huile : il témoigne de l’importance de la culture des oliviers.